Proliturgia : Communion ?

Un excellent rappel sur proliturgia sur la question de la communion, et qui reprend certaines idées déjà exprimées sur Schola Saint Maur. Je ne résiste pas au plaisir de le reprendre en soulignant certains points :


Jeudi 29/1/2015 : Ils étaient plus de 7 millions à assister, le 18 janvier, à la messe célébrée par le Pape François à Manille.

Quelques jours plus tard, des photos et des vidéos montraient ce qui s’était passé durant la communion : les hosties circulaient de main en main, étaient distribuées comme on distribue des bonbons des enfants dans une cour de récréation…


On était très loin d’un accueil digne et respectueux du Corps du Christ.

Ces comportements ont soulevé d’importantes questions : combien d’hosties tombées à terre et foulées aux pieds ? Combien d’hosties emportées dans les poches en souvenir de cette journée ? Combien d’hosties données à des personnes non croyantes et ignorant tout de l’Eucharistie ? Combien d’hosties subtilisées pour servir à des pratiques ésotériques ?

De plus en plus, la communion est banalisée. Et pas qu’à Manille : dans nos paroisses aussi. Dans nos paroisses surtout ! Dans nos paroisses où la liturgie est transformée en grand n’importe quoi !

N’est-il pas urgent de repartir sur les bases d’une solide catéchèse rappelant que la communion n’est pas un rite de convivialité ? Que l’hostie ne se reçoit pas comme un reçoit le « P’tit LU » de quatre heures ? Que dans l’Eucharistie c’est Dieu qui est présent, réellement et non symboliquement ? Que la messe est l’actualisation du sacrifice du Christ sur la croix et non une ronde autour de l’autel ou une rencontre entre sympathisants du célébrant ?

N’est-il pas urgent de rappeler que les fidèles remplissent leur devoir dominical même s’ils ne communient pas à la messe (puisqu’ils ne sont tenus de communier qu’une fois par an) ? De rappeler que la messe est valide et fructueuse (cf. Missel romain, Présentation générale) même quand on ne communie pas ?

Ne serait-il pas temps de restreindre la communion, surtout lors des messes de mariages ou de funérailles ? [Et cela évidemment, rappelons-le n’est évidemment pas du jansénsime…]